L’abbé de Saint-Germain-des-Prés a fait construire, à partir de 1235, un réfectoire, puis entre 1245 et 1255 une chapelle dédiée à la Vierge. Ces bâtiments situés au nord de l’église abbatiale ont tous deux disparu au début du 19e siècle. Ils étaient l’œuvre de l’architecte Pierre de Montreuil, qui a été enterré dans la chapelle vers 1267. Le portail, préservé, est un important témoin de l’art gothique parisien au milieu du 13e siècle : le décor végétal déploie une grande richesse de feuillage : vigne, érable, figuier, lierre, chêne et fraisier, contrastant avec les fûts lisses des colonnettes en délit. Le tympan comportait peut-être une rose ajourée. Le trumeau était autrefois masqué par une statue de la Vierge.
Après deux déplacements pendant la première moitié du 19e siècle, le portail a été transféré dans les jardins du musée de Cluny en 1891, puis remonté en 1981 à l’intérieur du musée pour servir de porte d’entrée à la salle des sculptures de Notre-Dame.
Attribué en 1890.